La consultation psychothérapeutique vise à ouvrir un espace de soin et de transformation pour mettre en travail les difficultés ou les souffrances traversées. Souffrances qui peuvent être d’origine émotionnelles, relationnelles, existentielles, professionnelles ou liées à un trouble psychique, de ce que le, la patient·e pourrait considérer du domaine du “normal” jusqu’au “pathologique” . Différents types de symptômes, de trouble ou de vécu subjectif peuvent trouver place dans le travail psychothérapeutique.
J’exerce une psychothérapie riche de la diversité de mon parcours de formation et de ma pratique de la sociologie clinique (discipline qui entend et éclaire comment le social est agissant en chacun de nous, comment le sujet est avant tout un sujet social).
La Psychothérapie Gestaltiste des Relations d’Objet (PGRO), appelée également psychothérapie du lien, intègre trois écoles de pensée : la Gestalt-thérapie expérientielle, la phénoménologie existentielle et les théories psycho-dynamiques de la psychanalyse des relations d’objet, avec l’appui des connaissances actuelles des neurosciences affectives et le recours aux méthodes des thérapies basées sur la mentalisation (TBM) issues de la recherche des professeurs Peter Fonagy et Anthony Bateman du Centre Anna Freud et University College London.
La sociologie clinique part de l’hypothèse que : “L’individu est le produit d’une histoire dont il cherche à devenir le sujet” (Gaulejac). Elle propose d’élucider les nœuds sociopsychiques et de mettre en travail les assujettissements (déterminismes sociaux, répétitions inconscientes) afin de fabriquer des réponses pour faire face aux contradictions qui traversent l’existence. Elle s’appuie ainsi sur les travaux de trois disciplines : la psychanalyse qui permet de comprendre des processus comme l'identification, l'idéalisation, la projection, l’introjection, le narcissisme, la dynamique du désir et de l’interdit, le complexe œdipien, etc. La phénoménologie avec l’invitation de Sartre à la responsabilité et à une possible liberté en faisant nous-mêmes quelque chose de ce qu’on a fait de nous. Et enfin, la sociologie de Bourdieu qui éclaire les processus de fabrication sociale des individus et engage à explorer le poids de l'héritage en termes de capital social, culturel et économique. “Je ne deviens sujet que parce que je comprends que je suis assujetti au pouvoir de l’autre et que je l’analyse” (Butler).
La visée d’une psychothérapie est la résolution, par le, la patient·e de ses difficultés. Visée qui s’accomplie à travers la relation qui s’établit entre patient·e et praticien·ne. Le travail s’appuie sur la formulation d’une demande qui prend forme au fil des premières rencontres, puis de prises de conscience, d’accès à des savoirs sur soi, de décalage de regard sur les situations du présent ou du passé, de nouveaux apprentissages, de mises en mouvements ou de renoncements, etc. Le, la patient·e développe ainsi des capacités de réflexivité, de régulation émotionnelle et relationnelle, comme de conscience sensorielle. Ensemble, patient·e et praticien·en vont chercher à explorer du sens et à faire sentir ce que cela fait éprouver.
En apprivoisant ses affects, le, la patient·e peut les intégrer plutôt que les exclure. Il, elle peut ainsi explorer diverses relations et expériences de sa vie actuelle ou passée, dans la mesure où il est possible qu’elles aient à voir avec les difficultés de sa vie actuelle. La relation entre patient·e et praticien·ne fonctionne comme une forme de “laboratoire d’expérimentation” permettant d’observer et de comprendre. La relation psychothérapeutique constitue un espace de transformation. Dans cet espace thérapeutique se rejouent les impasses développementales et relationnelles qui génèrent blocages, souffrances et mal être. Grâce à un dialogue ajusté et régulé, ces impasses sont repérées, reconnues puis dénouées.